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Catégorie : Voyages


ANALOG – Voyage dans les Îles Canaries : Lanzarote et Fuerteventura

Canonet – TriX 400


Scotland – Analog by Maou Bertrand / Découvrir l’Ouest de l’Ecosse en bus

En Avril 2017, on a décidé de partir une semaine en Ecosse avec ma petite sœur Clémentine. Nous ne pouvions pas louer de voiture alors nous avons choisi de voyager avec les bus. J’y ai pris quelques images en argentique que j’avais envie de partager avec vous. La première partie du voyage a été photographiée en noir et blanc avec une Ilford Hp5 alors que nous étions à Glasgow et lorsque nous étions sur la route pour rejoindre l’île de Skye. La seconde partie du voyage, lors du bus trip pour rejoindre Skye et lors d’une longue randonnée sur l’île, a été photographiée en couleurs avec une Kodak Portra 400.

Nous avons adoré ce voyage, l’Ecosse est un pays apaisant et l’on s’accoutume vite du climat humide et venteux. Les paysages sont magnifiques… d’ailleurs, je vous laisse découvrir cela dans la suite de l’article.

N’hésitez pas si vous avez des questions sur l’itinéraire choisit à me les poser dans les commentaires.

Voici l’itinéraire que nous avons choisi de faire, selon les logements trouvés sur la route. Le retour a été fait sur une seule journée. Lorsque j’aurais la possibilité de louer une voiture je pense déjà à y retourner et y faire du camping sauvage. On se sent libre en Ecosse et c’est le pays parfait pour « prendre l’air » et oublier son quotidien.

www.maoubertrand.com

 

 


La beauté sauvage et les belles plages de Majorque en argentique

Majorque entre terre et mer


Digital – Les Trois Becs, randonnée dans la Drôme

Infos sur la randonnée


Argentique – Road Trip Août 2015 #2

L’étape la plus marquante de notre voyage a été la découverte de ce paradis à une altitude de 1 849 mètres : Le Lac d’Oredon, dans les Pyrénées françaises. J’avais en tête de monter en altitude pour faire une randonnée au cours de notre road trip et c’est totalement par hasard, grâce à Google Map, que j’ai pu repérer ce lac. Nous y sommes arrivés en fin de journée, après une longue route qui m’a donnée extrêmement mal au cœur, et avons réussi à obtenir les derniers lits du refuge qui se trouve à proximité du lac. J’avoue que nous n’avions pas trop envie de faire un bivouac sous des températures relativement basses et sous une telle humidité.

A peine arrivés, nous avons pris une heure pour faire une petite randonnée autour du lac avant le dîner. L’ambiance était incroyable, le brouillard dense octroyait au lac un caractère magique.

Au réveil, à 7 heures, la vue depuis la terrasse du refuge était simplement fantastique. Après un bon petit déjeuner nous sommes partis randonner.

L’objectif de l’étape suivante était de rejoindre l’océan. Dans un premier temps, nous avons posé notre tente à Socoa où nous avons campé puis nous avons visité Biarritz et, avant Bordeaux, nous avons passé une dernière nuit dans un camping près de l’océan et dans les forêts de pins.

Premier article

 

 

 

 


Argentique – Road Trip Août 2015 #1

Cet été, faute de moyens suffisants, nous avons décidé de profiter de nos trois semaines de vacances au mois d’Août pour arpenter le sud de la France. Nous connaissons bien le sud est car nous y avons vécu tous les deux mais ayant l’opportunité d’emprunter une voiture nous avons décidé de filer par les routes jusqu’à Bordeaux en passant par Montpellier et les Pyrénées puis la côte Ouest.

Dans notre coffre une simple tente deux places, deux duvets, des maillots de bains, des chaussures de randonnée et mes appareils photos !

Nous n’avions pas d’itinéraire précis entre le point de départ : Avignon et le point d’arrivée : Bordeaux. L’idée étant de s’arrêter lorsque l’on trouverait un camping dans un endroit qui nous plaise.

J’ai documenté au fil des jours mon Instagram avec les photos des différents lieux que nous avons vu. L’objectif étant toujours de s’éloigner le plus possible de la foule, même si sur la fin cela a été plus difficile !

Voici l’itinéraire que nous avons suivi avec les points de chutes importants.

Et maintenant, les photos que j’ai faite avec mon Canon AE1 ! Bon voyage :)

Montpellier :

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Gignac :

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Le Mas-d’Azil :

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Narbonne, Abbaye de Fontfroide (une merveille !) :

*

La suite et fin avec les Pyrénées et sur la côte-ouest à venir. 

 

 

 

 

 


Voyage en Grèce – Yashica A (120)

 Voici les dernières photos de la Grèce que j’avais hâte de partager avec vous. Je n’ai pas longtemps hésiter à emporter avec moi mon Yashica A en voyage, même s’il n’est pas des plus faciles à transporter. Je ne regrette vraiment pas ce choix et le nombre d’images sélectionnées pour cet article en est la preuve.

Tinos

Naxos

Athènes

J’espère que ça vous plaira, j’attends vos retours avec impatience !

 


Voyage en Grèce : Les Cyclades – Dernières étapes : Santorin & Athènes

Je débute avec ce troisième article la dernière partie des photographies et du récit de notre voyage en Grèce. Vous pouvez retrouver la première étape à Tinos et la seconde à Naxos en cliquant par ici. Dans cet article je vais parler de la fin de notre séjour, de l’île de Santorin à Athènes.

Σαντορίνη

Santorin et le cœur touristique de la Grèce. Vous l’avez déjà forcément visionnée en photos un jour et notamment ce type de vue.

L’île volcanique est également appelée Thira ou Thera. Plus petite que les précédentes, 90,96 km² et beaucoup moins sauvage mais non pas moins remplie de charme.

Nous avons quitté Naxos le mercredi assez tardivement dans la journée, toujours sous la contrainte des horaires de ferry, après avoir visité la très jolie ville de Chora. Le débarquement sur l’île s’est avéré assez long, le ferry déversait son flot de touristes et les motos, scooters et autres camions défilaient suivis de près par les piétons. Une fois sur terre nous n’avons pas compris de suite où nous étions, le port était très petit, il ne semblait pas y avoir de ville à proximité. En réalité, nous n’avions pas débarqué au port de Fira mais plus bas. Rapidement aiguillés par un aimable bonhomme, nous sommes montés dans un bus qui, pour 2 € par personne, nous a conduit en ville.

Comme à chaque arrivée, notre premier réflexe a été de vouloir s’éloigner le plus possible du port principal afin de s’isoler et pour cela il nous fallait donc louer un véhicule. Malheureusement la météo ne nous a pas permis de louer un scooter… à la place nous avons eu une jolie voiture très urbaine (la location s’est avérée beaucoup plus chère, plus formalisée que sur les autres îles).

Une fois notre véhicule acquis nous sommes partis en direction de Akrotiri, sur les conseils du guide du routard pour y trouver une pension qui avait l’air très chouette. Malheureusement, et comme toutes les autres pensions, elle était en restauration avant d’attaquer la saison. Le temps était exécrable, il faisait froid, il y avait un vent puissant, nous étions un peu découragés et pouvions à peine sortir de la voiture pour visiter les villages.

Nous avons décidé de rebrousser chemin et de partir plus à l’est de l’île, à Perisa. Là-bas nous avons finalement pu trouver une pension ouverte, entre les montagnes et à cent mètres de la plage. La chambre était assez petite et mignonne, elle ressemblait en quelque sorte à une petite grotte. MAIS il y faisait très froid et notre chauffage était en panne. Le loueur nous a alors invité à aller au restaurant et pendant ce temps quelqu’un viendrait le réparer. Nous avons mangé dans un grand restaurant de bord de plage, un plat réconfortant et chaud, puis nous sommes partis à l’appartement, nous mettre à l’abri du vent en espérant que notre chauffage fonctionne à nouveau, ce qui était le cas MAIS… surprise ! il n’y avait plus d’eau. Même si le chauffage fonctionnait j’avais encore très froid et nous n’avions pas de couverture. La nuit n’a pas été des plus agréables mais cela n’enlève en rien au charme de cet endroit et je pense que, comme beaucoup de choses à Santorin, cela doit être vraiment parfait en été.

Jeudi, nous avons terminé notre visite de l’île, la pluie et le vent étaient toujours très présents et nous ont un peu gâché le plaisir. Néanmoins les paysages étaient beaux et je trouve que la nature, même lorsqu’elle se présente sous ce jour, est très belle. Nous avons dormi dans un hôtel à Fira et le lendemain nous avons dû nous lever à l’aurore pour aller prendre notre avion en direction d’Athènes.

Nous avons déjeuné dans note voiture face à cette belle plage et y avons croisé la route de deux chinoises perdues qui avaient été déposées là par leur taxi… Nous les avons ramenées en ville suite à cela.

Le soir le ciel s’est dégagé, le vent s’est un peu calmé et le soleil a pointé le bout de son nez. Nous avons pu en profiter pour sortir et visiter Fira. C’est aussi beau que ce que je me l’imaginais et ce ciel était absolument grandiose.

Αθήνα

Nous sommes arrivés à Athènes le vendredi matin. Nous y avions loué un appartement sur Airbnb dans le cœur de la ville, idéalement situé et très joli. On ne m’avait pas dit que du bien de cette ville mais j’ai été agréablement surprise. Nous y avons passé deux journées bien remplies durant le weekend de Pâques qui, en Grèce, est un événement plus important que Noël… il y avait donc beaucoup de monde et des festivités. Devant chaque églises des personnes endimanchées s’attroupaient.

C’est une jolie ville que je conseillerais pour un weekend de deux ou trois jours. Il faut par contre bien choisir son logement et selon le quartier : tout prêt de l’acropole, c’est parfait. Nous avons visité tout ce qu’il y avait à voir le samedi, à pieds, et profité du soleil. Le changement de température avec Santorin nous a fait beaucoup de bien ! Les hauteurs de la ville offraient une vue magnifique sur les montagnes mais aussi sur l’immensité de cette ville. Il y avait de nombreux chats dans les rues ici aussi, le matin nous en avons croisé tout un groupe qui avait, à mon avis, consommé une dose important d’herbe à chats…

Nous avions nos adresses fétiches mais bêtement je ne les ai pas notées. Il y avait en tous cas un café-snack moderne sous l’acropole où nous avons mangé, pour 5€, des falafels et bu de grands jus frais ainsi qu’un salon de thé librairie où j’ai été abordée par une jeune grecque qui était fascinée par mes appareils photos. Elle m’a d’ailleurs ajouté sur Facebook mais ne lira probablement jamais cela ! <3

J’espère que ce voyage vous aura plu. Pour ma part je ne peux que vous encourager, si vous hésitez encore, à aller visiter la Grèce et à y vivre votre propre aventure. A vous y perdre volontairement afin d’en découvrir toutes les subtilités. Mon premier conseil, basé sur mon expérience personnelle, serait d’y aller hors saison, en mai ou en septembre, pour avoir des chances de beau temps mais pour ne pas être trop mêlés aux autres touristes.  Mon second conseil serait d’éviter les îles trop touristiques. Pour ma part je ne suis pas sûre que je serais allée à Santorin si j’avais compris, ou alors, j’y aurais fait un saut si j’avais eu plus de 10 jours. J’espère en tous cas avoir un jour l’occasion d’y retourner et de profiter d’autres îles… (et retourner à Tinos voir Alexandros et Stella !)

Si vous avez des questions et des remarques n’hésitez surtout pas ! Je serais ravie d’y répondre.


Voyage en Grèce : Les Cyclades – Seconde étape : Naxos

Une semaine après le premier article, je publie la suite de notre voyage en Grèce !

Merci beaucoup pour vos retours concernant le premier volet du voyage. Je prends du temps pour faire du contenu et je suis ravie de voir que ça vous plait !

***

Νάξος

Naxos est la plus grande et la plus haute île de l’archipel, elle mesure 428 km2

La plus grande ville – le port principal de l’île – est appelée Chora et compte 6 500 habitants. C’est un très joli port dominé par une porte qui est le vestige d’un temple archaïque probablement dédié à Apollon où il est très agréable d’admirer le coucher de soleil.

Nous avons logé dans l’adorable Pension Sofi durant les deux nuits passées sur l’île. Nous avons été agréablement accueilli avec un petit verre de vin et des fruits frais à la cannelle.

Jour 4 : Ces premières photos ont été faites le matin du départ de Tinos, en attendant le ferry rapide pour Naxos qui avait du retard. Nous devions partir à 9h20 et il est arrivé à 10h passées. Je dois vous avouer que c’était pour nous la pire expérience du voyage en terme de transport. Il faut avoir le cœur bien accroché pour ne pas se vomir dessus. Lorsque nous sommes rentrés dans le bateau nous avons compris que l’expérience n’allait pas être agréable. Les gens autour de nous étaient soit malades, soit éteints. Ce moyen de transport est vraiment plus rapide qu’un ferry normal mais c’est aussi beaucoup plus éprouvant lorsque l’on n’a pas l’habitude des voyages en mer. Fort heureusement ça n’a pas duré trop longtemps ! Ce voyage douloureux nous a laissé des stigmates pour le reste de la journée, nous étions tout tremblant au moment de retrouver la terre ferme mais avant toutes choses nous étions vraiment heureux d’être arrivés, d’en avoir fini avec ça, et d’attaquer une nouvelle étape dans notre petite aventure.

La météo n’étant pas vraiment optimiste nous avons choisi d’assurer notre confort et de louer une voiture plutôt qu’un scooter pour cette fois. De plus, l’île étant bien plus grande, nous avons préféré pouvoir prendre le temps de la visiter entièrement. Aucun regret concernant ce choix car une pluie battante accompagnée d’un vent fort se sont abattus sur l’île à partir de 12 heures et ils n’ont pas cessé jusqu’au soir. La voiture, une fiat punto jaune qui m’amusait beaucoup par sa ressemblance avec un pot de yaourt, nous aura bien été utile ! Nous avons pris la route avec l’objectif de visiter au moins trois villes et d’essayer d’y trouver un logement. Le temps a fait que nous ne nous sommes pas arrêtés à chaque fois pour faire une visite plus approfondie mais beaucoup de kilomètres ont été avalés à travers la montagne et l’île a été traversée dans toute sa largeur. Nous avons visité Potamia, une ville mignonne et naturel puis Apeiranthos, un village tout en hauteur (qui était assez mystique avec ce temps). Nous nous sommes arrêtés au milieu de nul part afin de pique-niquer des petites choses que nous avions achetées au port et que malheureusement nous avons dû manger dans la voiture en regardant la pluie tomber. Une fois rassasiés, nous sommes repartis sur les routes avec l’idée de trouver un logement pour la nuit dès que possible.

De loin je croyais que c’était un télésiège…

La route était extrêmement sinueuse, des pauses étaient nécessaires pour prendre l’air et malgré la grisaille et la pluie je souhaitais faire quelques photos. Je suis contente car je trouve que les photos sont jolies même si elles manquent significativement de soleil. Dans les routes de montagne se promenaient énormément de chèvres qui s’enfuyaient quand la voiture s’approchait, quittant la route d’un bond. Nous avons terminé la traversé de l’île avec pour objectif de retrouver la mer. Les paysages sont magnifiques et ce temps donnait un charme tout particulier à l’île. Une fois arrivés au bout du chemin, nous nous sommes retrouvés à Moutsouna, où malheureusement tout est fermé. Il y avait très peu de vie si ce n’est un café-restaurant éclairé sur le bord d’une plage. Nous avons rebroussé chemin afin de retourner à Chora pour trouver, enfin, un logement. Avant cela, nous avons décidé de faire un détour par une ville balnéaire toute proche, Prokopis où tout était fermé alors qu’elle semblait se composer majoritairement de logements touristiques. Finalement, après avoir jeté un œil sur le guide du routard nous avons choisi une première pension à Chora qui, bien entendu, était fermée. Notre second choix était le bon et nous avons dormi dans la Pension Sofi pour les deux nuits passées sur l’île.

Le soir, le dîner s’est déroulé dans un bon restaurant que le guide du routard recommandait chaudement. L’accueil était très agréable et, comme à Tinos, beaucoup de choses nous ont été offertes en plus de nos commandes. Il y a beaucoup plus de touristes ici qu’à Tinos et de ce fait plus de vie.

Jour 5 : Mardi, la journée était consacrée à la découverte de la nature environnante et a débuté avec une randonnée sur le bord d’un ruisseau. Nous sommes donc partis assez tôt pour profiter un maximum de cette belle journée de printemps. La randonné débutait après la ville de Eggares.

Le chemin était très sympathique et assez peu difficile, il y avait beaucoup de fleurs partout et nous avions une belle vue sur les montagnes. Au bout du chemin l’on tombe sur une clairière où nous nous sommes installés pour déjeuner. Une fois le pique-nique avalé J. a décidé de se reposer, temps de pause durant lequel j’ai eu envie d’explorer les environs avec en tête de trouver l’origine d’un bruit d’eau important, que j’imaginais être une cascade. Comme le montre la photo suivante j’ai trouvé ma cascade, je la voyais d’assez loin mais c’était magnifique ! Nous avons essayé de nous en rapprocher davantage en faisant un peu d’escalade dans les rochers.

Après cette escapade dans la montagne nous sommes allés rejoindre une plage non loin d’ici pour nous y reposer et profiter du soleil. La plage sur laquelle nous avons atterrit par hasard était vraiment jolie et, bien sûr, il n’y avait personne à part nous et un tracteur au loin. Nous y sommes restés un long moment, les pieds dans le sable tiède, à faire des photos et à ramasser des jolis cailloux.

Le soir nous avons suivi la coutume et nous sommes allés admirer le coucher de soleil sur le port, depuis la porte. C’était vraiment magnifique ! (Quelques photos viendront dans un futur article). Nous avons aussi fait un petit tour le long de la corniche et c’était très agréable. Nous avons eu relativement moins froid à Naxos qu’à Tinos car nous avions un véhicule et une météo plus douce ce jour là.

Jour 6 : L’objectif de la journée était de quitter l’île pour retrouver notre dernière destination (avant Athènes). Nous avions choisi un ferry qui partait vers 13 heures et nous amenait en quelques heures à Santorin. Le matin nous avons donc pu prendre le temps nécessaire pour visiter Chora qui est vraiment une belle ville, atypique, avec de jolies petites ruelles.

Voici la fin de notre seconde partie du périple en Grèce et de notre séjour de 2 jours à Naxos.

Toutes les photos sont argentiques, prises avec un Canon AE1 et Canonet

 


Voyage en Grèce : Les Cyclades – Première étape : Tinos

Au mois de Novembre 2014 dernier nous avons décidé de planifier un voyage. Au début nous avions imaginé un voyage en Finlande, pays que je rêve de découvrir depuis que j’ai 10 ans, mais après avoir regardé la météo là-bas au mois d’Avril je me suis rétractée. Je crois bien que j’avais envie de soleil et d’un peu de douceur (je me suis un peu mis le doigt dans l’œil d’ailleurs, mais j’y reviendrai). Nous avons donc réfléchi à une autre destination et c’est finalement la Grèce qui a été choisie. Plus particulièrement, nous avons décidé de faire les Cyclades sur une période de 10 jours. Après des recherches sur Internet nous avons conclu que 3 îles et un petit séjour à Athènes serait le mieux pour bien profiter et ne pas trop passer de temps dans les transports.

Voici une carte de notre itinéraire qui comportait 3 ferries et un avion.

Nous avons choisi d’atterrir à Athènes, puis de partir à Tinos et d’y rester environ deux jours, poursuivre par Naxos, y passer aussi deux jours, finir les Cyclades par Santorin, encore deux jours sur place et terminer le voyage à Athènes. Nous avons énormément utilisé le guide du Routard qui nous a permis de nous loger et de bien dîner la plupart du temps. En effet, nous sommes partis seulement avec deux sacs à dos et en ayant réservé notre première nuit à l’hôtel du port de Rafina et nos deux dernières nuits à Athènes, pour avoir une contrainte horaire et être certains de rentrer dans les temps. Sur Internet nous avons également utilisé quelques sites dont voici une liste : * * *

J’ai également pris le temps de relire le blog de mon amie Aurore qui avait fait un long voyage elle aussi dans les Cyclades. J’aurais aimé partir aussi longtemps qu’eux, il y a mille choses à voir en Grèce.

Partir au mois d’Avril dans un lieu normalement si touristique a été l’une de nos plus brillantes idées. Néanmoins, nous avons regretté de ne pas avoir choisi de visiter encore plus d’îles sauvages et peu fréquentées par les touristes. Cela vient de notre personnalité et de ce que l’on recherche en voyage mais la horde de touristes présente à Santorin était un peu trop envahissante à notre goût. J’y reviendrai dans l’article consacré à l’île.

Dans ce premier article je vais vous parler de Tinos qui a été notre première île et aussi notre île préférée car nous y étions comme seuls au monde, presque les seuls touristes, au guidon de notre scooter. Cette île est également pleine de charme, très sauvage avec une population qui est principalement composée de moutons et de chats.

***

Τηνος

Il faut reconnaître que mes bases en Grec Ancien acquises au lycée m’auront bien aidé afin de déchiffrer certains panneaux routiers. Cependant la plupart sont traduits alors pas d’inquiétude ! Cela m’a fait plaisir de pouvoir mettre à profit ce que j’avais appris avec tant de réticences (c’était seulement pour les points au bac !)

Tinos est donc une île du nord des Cyclades, elle se situe entre Andros et Mykonos et son port principal est Tinos et sa superficie est de 194,6 km². Elle compte parmi les plus grandes Iles des Cyclades. Tinos est une île de pèlerinage qui abrite une importante communauté catholique.

Nous sommes arrivés en Grèce par l’avion et avons atterrit un vendredi en fin de journée à l’aéroport international d’Athènes Elefthérios-Venizélos. Nous avions déjà regardé l’horaire du ferry pour partir le plus rapidement à Tinos et devions attendre le lendemain matin, 7h50. Pour être au plus près de notre bateau nous avons décidé de dormir au port de Rafina où nous avons acheté nos tickets pour le ferry immédiatement en arrivant. Après une promenade dans la ville et épuisés par le voyage nous avons bu un coup dans un des troquets qui étaient ouverts, parmi les locaux. Le port est assez joli et presque désert mais surement bien plus habitée lorsque les beaux jours arrivent. Il y a de très jolies maisons et beaucoup de chiens qui se promènent ici et là. Malheureusement, j’ai perdu toutes mes photos faites à Rafina suite à un problème avec ma pellicule… (les aléas de la photographie argentique). De notre hôtel nous avions une superbe vue sur le port et notamment sur le ferry que nous allions prendre le lendemain et qui nous attendait déjà depuis le soir.

(photo de Rafina depuis le pont du ferry)

Après une bonne nuit de sommeil nous sommes donc partis à l’aube pour prendre notre premier ferry. Pour ma part c’était la première fois que je montais sur un bateau d’une telle envergure, il faut reconnaître que c’est impressionnant ! Nous avons fait le départ sur le pont malgré le froid, le soleil se levait encore à cette heure-ci, c’était très beau. Le vent me glaçait les os mais nous sommes restés assez longtemps pour que j’ai le temps de faire quelques photos.

La traversée a duré un certain nombre d’heures, je ne saurais même pas dire combien, mais cela était assez rapide. Peut-être 3 heures ? C’était en tous cas plus rapide que ce que nous pensions. Nous avions volontairement choisi une île qui n’était pas trop loin pour avoir une journée complète pour la visiter. D’ailleurs, Tinos a été choisie un peu par hasard, parce que le nom nous évoquait quelque chose et aussi parce qu’il était écrit dans tous les guides qu’elle est peu fréquentée par les touristes. Le hasard fait bien les choses parfois !

*

Une fois arrivés à Tinos nous avons pris le temps de respirer (1 minute) et avons foncé chez un loueur de scooters (Vidalis). Celui-ci était recommandé dans le guide parce que le fils du patron parle français. L’aventure a commencé vraiment une fois que je suis montée derrière Jérémy avec mon sac de 12 kilos qui nous faisait pencher à l’arrière. Le réservoir d’essence du scooter était presque vide mais le loueur nous a assuré que si l’on suivait le chemin qu’il nous a répété quatre fois nous allions tombé sur une station essence et pouvoir faire le plein. Vous imaginez bien que cela ne pouvait pas être aussi simple ! En effet, après avoir roulé 5 minutes (et beaucoup rigolé car c’était ce que l’on attendait depuis 5 mois et nous étions très excités d’y être enfin) nous sommes tombés… en panne ! (merci l’ami!). Nous étions donc à moitié perdus mais assez sereins, c’est le début des vacances, on n’allait pas se laisser abattre ! Nous avons commencé à pousser le scooter et rebrousser chemin en se demandant où aller au premier croisement. Un couple de sexagénaire grecs qui ne parlaient pas un mot d’anglais n’a pas du tout été en mesure de nous aider et nous a fait perdre à peu près 5 minutes, mais c’était gentil de leur part. Et puis, on ne sait pas pourquoi, un grec plus jeune et qui parlait très bien anglais a croisé notre chemin après 500 mètres à pousser l’engin et il a vite compris notre problème. Il nous a dit de le suivre et une fois arrivé devant chez lui il a rempli un peu notre réservoir d’essence, juste assez pour aller à la prochaine pompe, et afin que nous ne nous perdions pas il est monté sur le scooter d’un jeune homme qui passait par là et nous a invité à les suivre. Tellement adorable ! On n’en revenait pas ! Heureusement qu’il était là car la station était relativement éloignée, nous aurions vraiment galéré.

Une fois le réservoir plein (7€ qui nous auront fait les 2 jours sur l’île) nous avons tracé notre route à travers les montagnes, les montées, les descentes, les petites routes en lacets, les paysages à couper le souffle, l’herbe, la mer, les moutons ! Tout était trop beau. L’avantage du scooter c’est que nous nous arrêtions sur le bord de la route aisément pour faire quelques photos et nous repartions aussi vite. Le voyage s’annonçait déjà plein de promesses. Nous avons parcourus environ 25 km jusqu’à Pirgos et sommes arrivés aux alentours de 15 heures affamés. Nous avons garé notre scooter sur la petite place du village et avons eu la brillante idée de ne pas nous aventurer dans le village mais de nous arrêter dans le restaurant qui nous faisait face et qui était, à mon avis, sur le point de fermer après le départ des derniers clients. La tenancière a accepté de nous servir et nous nous sommes régalés de salade grecque et aubergines frits trempées dans du Tsatsiki (tellement bon!). Après avoir bu et mangé nous sommes partis nous promener dans le village qui est absolument sublime, comme toute l’île en fait, et très paisible. Nous y avons croisé de nombreux chats qui doraient au soleil, l’air ravi.

Nous n’avons trouvé nul part où dormir ici et avons donc décidé de continuer notre route vers Panormos, ville cotière à 3.5 km de là. Nous n’avons pas du tout regretté notre choix car nous avons pu trouvé une chambre dans une maison conseillée par le guide du routard, chez Maria, qui domine le village et offre une belle vue sur la mer. Pour 35 € la nuit nous avions tout le confort nécessaire afin de récupérer de cette première journée. Il y avait très peu de touristes et d’activités, nous nous sommes encore mêlés aux locaux pour prendre un verre dans le seul café ouvert. Après cela nous avons cherché un endroit où manger et il faut dire que tout était ouvert mais que personne n’allait au restaurant. Nous avons choisi le restaurant du milieu parce que le tenancier n’avait pas arrêté de nous saluer à chaque fois que nous passions devant lui (au moins 4 fois), sa stratégie de com’ marche donc plutôt bien ! Il a ouvert ses cuisines pour nous, nous a servis et nous avons mangé pendant que ses enfants et sa femme dînaient dernière nous. Nous nous sommes demandés comment une famille aussi jeune pouvait vivre en hiver, sans tourisme. Il chantait avec une voix de baryton sur des chansons grecques, ce qui m’a beaucoup amusée. C’est dans ce restaurant que nous avons découvert la purée de fèves et nous avons trouvé ça excellent ! Malheureusement nous n’en avons pas retrouvé ensuite… Nous avons mangé beaucoup, même trop, pour 18 € et ils nous ont même offert le dessert et le café.

(vue depuis la room)

Le deuxième jour de voyage s’achève là, sur une bonne nuit dans un lit confortable chez Maria.

Dimanche matin, nous nous réveillons à 8 heures après avoir beaucoup dormi. Nous sommes reposés et près à attaquer la suite du voyage. Nous nous rendons compte que nous avons déjà vu beaucoup de l’île et allons nous renseigner pour savoir à quelle heure nous pourrions repartir aujourd’hui ou demain. Nous devons finalement prendre le ferry rapide le lendemain matin à 9h20 pour Naxos !

(petite photo faite avec le retardateur et l’appareil posé sur une pierre)

Nous avons terminé de faire le tour de l’île avec notre fidèle destrier, il faisait moins beau que la veille malheureusement et nous avons eu un peu froid. Nous regrettons même de ne pas avoir pris de gants mais heureusement nous avions acheté des imperméables. Nous avons visité plusieurs villages, tous très beaux, et avons pique-niqué à flanc de montagne avec une vue sur la mer et entouré par les moutons.

(pour la petite anecdote ces deux-là ce sont klaxonnés en passant)

L’après-midi nous avons fait une belle rencontre dans la ville de Xinara. En effet, nous avons été surpris par la pluie à peine arrivés et avons cherché immédiatement à nous mettre à l’abri. Rien n’était ouvert et nous avons donc du attendre sous un préau sur la place du village. Très vite nous avons été encerclé par des chats, cela m’a beaucoup fait rire même si c’était un peu flippant quand le 10ème est arrivé. Des petits vieux sont passés par là et on commençait à nous parler en grec, bien sûr, on ne comprenait rien. Finalement ils nous ont fait signe pour qu’on les suive et nous nous sommes retrouvés chez eux. L’homme, Alexenderos, parlait un peu anglais ce qui nous a permis d’avoir un semblant de discussion avec lui. Stella, elle, ne parlait pas du tout anglais mais nous a préparé de délicieux cappuccinos. Nous étions ravis bien qu’intimidés et nous nous sommes vite réchauffés autour de leur poêle. Alexander et Stella aiment les animaux, ils ont des chats, un chien très excité, Alexander a même une pièce consacrée aux oiseaux dans lequel il y a une multitude de cages et visiblement 200 volatiles. Ça pue pas mal !

(les deux chats blancs dans leur panier avec des tissus roses d’Alexendros et Stella)

Une heure plus tard nous repartons tracer notre route pour trouver où dormir. Les villages étant tous vides nous décidons de partir vers la ville de Tinos, que nous n’avons pas encore visité entièrement, pour trouver où y dormir. Nous irons chez Virginia, qui parle Français (et dont les rooms sont très bien situées).

(vue depuis la chambre)

C’est la dernière nuit à Tinos, l’île va nous manquer mais nous sommes impatients de découvrir la suite. Les gens y sont vraiment adorables, nous avons été très bien accueillis partout où nous sommes allés et c’était génial pour commencer notre voyage.

Retrouvez la page sur Tinos du site Hellenica pour en découvrir davantage sur l’île merveilleuse :)

 

* Ces photos sont uniquement faites à l’argentique – Canonet / Canon AE1

* Oui je sais, il y a beaucoup de photos d’animaux mais j’aime trop ça